Georges braque oiseaux

Georges braque oiseaux : du cubisme au Louvre

Georges braque oiseaux désigne un motif essentiel de la fin de la carrière du peintre français. Ces formes blanches, simples et presque abstraites, planent sur ses toiles comme un symbole de liberté. Elles culminent avec Les Oiseaux, la fresque monumentale peinte pour le plafond du Louvre en 1953.

Ces oiseaux, loin de tout réalisme, traduisent la quête d’équilibre et de mouvement de Braque, du cubisme à la poésie pure. Ils marquent aussi la rencontre entre l’art moderne et l’héritage classique, puisque l’artiste les fait dialoguer avec les boiseries de la Renaissance du palais royal.

Dans les lignes qui suivent, découvrirons où admirer ces œuvres, comment l’artiste a trouvé son inspiration, et pourquoi ce motif continue d’émouvoir collectionneurs et amateurs d’art du monde entier.

Georges Braque oiseaux : que racontent exactement les « Oiseaux » du Louvre ?

Le plafond du Louvre montre un ciel nocturne traversé de deux grands oiseaux blancs, entourés d’étoiles et d’une lune argentée. La composition, volontairement simple, évoque une vision d’éternité.

Braque voulait “ouvrir le plafond sur le ciel”. Pour cela, il peint des aplats bleus profonds qui renforcent l’illusion d’espace. Les formes des oiseaux rappellent celles des céramiques étrusques exposées dans la salle même. Cet écho entre passé et modernité donne à l’œuvre une force unique.

L’artiste renoue aussi avec son ancienne technique des papiers collés : contours nets, plans superposés, rythmes calmes. L’ensemble symbolise une union parfaite entre la terre et le ciel, entre l’histoire et la création contemporaine.

Pourquoi l’oiseau est-il devenu un motif central chez Braque ?

L’oiseau apparaît dès 1929, mais prend une importance décisive après la guerre. Pour Braque, il incarne la liberté de la peinture et l’idée d’un espace sans gravité. “J’ai été hanté par l’espace et le mouvement”, confiait-il.

Lors d’une visite à la réserve ornithologique de Camargue en 1955, il observe le vol des hérons et des flamants. Ces silhouettes pures inspirent ses compositions tardives, plus lumineuses et apaisées. Chez lui, l’oiseau n’est pas copié de la nature : il naît de la mémoire et du rythme intérieur du peintre.

Ce symbole traverse ses œuvres comme un fil conducteur : de la rigueur cubiste à la sérénité poétique des années 1950.

Did you know?
L’un des derniers dessins de Braque, tracé quelques semaines avant sa mort en 1963, représente encore un oiseau en vol.

D’où vient la silhouette si simple des oiseaux de Braque ?

La simplicité du motif résulte de son goût pour les formes archaïques et les civilisations anciennes. Les poteries étrusques décorées d’oiseaux, visibles dans la même salle du Louvre, ont profondément marqué son style.

Cette économie de lignes rappelle aussi ses papiers collés cubistes des années 1910. En réduisant l’oiseau à sa forme la plus pure, Braque atteint une synthèse entre abstraction et réalité.

“Défendre une idée, c’est assumer une attitude.” Georges Braque

Son oiseau incarne cette attitude : libre, sans contrainte, porteur de sens mais dégagé du réalisme.

En quoi Braque se distingue-t-il de Picasso et de la « colombe de la paix » ?

Les deux artistes ont peint des oiseaux, mais leur intention diffère profondément. Picasso conçoit la colombe comme un emblème politique de paix universelle. Braque, lui, voit dans l’oiseau une métaphore intérieure, un instrument de poésie et d’équilibre.

Voici un tableau comparatif pour mieux comprendre leurs approches :

ÉlémentGeorges BraquePablo Picasso
SymboleLiberté spirituelle, espace et mouvementPaix mondiale, message humaniste
StyleAbstraction poétique, formes épuréesDessin figuratif et emblématique
TechniqueAplats, contours nets, couleurs sourdesTraits simples, symboles lisibles
Œuvre cléLes Oiseaux (Louvre, 1953)Colombe de la Paix (1949)
IntentionExploration de la métamorphose artistiqueEngagement social et politique
InspirationMusique, poésie, antiquitéMilitantisme, humanisme d’après-guerre

Ainsi, quand Picasso utilise la colombe comme un drapeau, Braque fait voler ses oiseaux dans le silence du ciel, à la recherche d’un espace pictural infini.

Comment Georges Braque s’inspire pour ses créations ?

Ses sources d’inspiration se mêlent entre musique, poésie et observation de la nature. Admirateur de Bach, Braque introduit son nom en lettres pochoir dans Nature morte Bach (1912). Il transpose la rigueur du compositeur dans la construction géométrique de ses toiles.

Son amitié avec Paul Éluard et Francis Ponge enrichit sa peinture d’une dimension poétique. Ponge écrit : “Le poète dissocie les qualités de l’objet comme le peintre dissocie les couleurs.” Braque partage cette idée d’un dialogue entre les arts.

La nature reste son repère constant. L’oiseau, la table ou l’instrument ne sont pas décrits : ils sont réinventés pour servir la composition. Chez lui, le visible devient un langage.

Comment la camargue a ravivé l’imaginaire de braque ?

En 1955, Braque visite la réserve ornithologique de Camargue. Fasciné par le vol des flamants et le silence des marais, il y retrouve une inspiration vitale. Cette expérience influence directement ses toiles suivantes : les oiseaux deviennent plus légers, presque transparents.

Ce séjour marque le passage d’un art intellectuel à une peinture d’émotion pure. La Camargue offre à Braque un espace de liberté, comme si ses oiseaux trouvaient enfin leur ciel réel.

Did you know?
Le carnet de croquis de ce voyage, conservé au musée d’Art moderne de Paris, contient plusieurs esquisses d’oiseaux tracées d’un seul trait, sans lever le crayon.

Combien vaut une œuvre « Georges Braque oiseaux » ?

Le marché de l’art confirme la valeur durable de Braque. En 2013, son tableau Paysage à La Ciotat a atteint 15,8 millions de dollars lors d’une vente chez Sotheby’s¹.

Les lithographies “Oiseaux” éditées par Maeght se négocient entre 5 000 et 25 000 €, selon le tirage et l’état de la signature. Les exemplaires numérotés 15/75 du Catalogue Vallier comptent parmi les plus rares.

Les collectionneurs apprécient ces œuvres pour leur sérénité visuelle et leur parfaite harmonie entre couleur, espace et silence.

Où voir les « oiseaux » de Georges Braque aujourd’hui ?

La fresque Les Oiseaux se trouve au musée du Louvre, dans la salle Henri II de l’aile Sully. Réalisée en 1953 sur commande d’André Malraux, elle fit de Braque le premier artiste vivant exposé au Louvre. Trois toiles peintes forment un plafond nocturne où deux oiseaux se détachent sur un bleu profond. Au centre, la lune argentée évoque l’emblème d’Henri II.

L’œuvre conjugue modernité et Renaissance : des formes simples, presque abstraites, intégrées à un décor royal du XVIᵉ siècle. Les visiteurs peuvent lever les yeux pour découvrir ce dialogue inédit entre art contemporain et patrimoine historique.

Le motif de l’oiseau réapparaît dans plusieurs gravures et lithographies éditées par Maeght, notamment les séries Colombe dans un nuage (Vallier 166). Chacune, signée et numérotée, prolonge le geste du peintre tout en symbolisant la paix et la liberté.

Did you know?
En 1961, deux ans avant sa mort, le Louvre organisa une rétrospective entière dédiée à Braque — un honneur rarissime pour un artiste vivant.

Georges Braque : biographie courte et lieux de mémoire

Georges Braque naît à Argenteuil le 13 mai 1882. Formé à l’École des Beaux-Arts, il débute avec les Fauves avant de fonder le cubisme avec Picasso en 1907. Leur collaboration s’interrompt en 1914, quand Braque part à la guerre.

Après une blessure grave, il développe un style plus intime et lumineux. Sa carrière s’étend sur plus de cinquante ans. Il meurt à Paris le 31 août 1963 et reçoit des obsèques nationales au Louvre.

Il repose à Varengeville-sur-Mer, où sa tombe porte une mosaïque d’oiseau, ultime hommage à son œuvre.

Comment décorer son intérieur avec les œuvres de Georges Braque ?

Sobres et structurées, les œuvres de Braque s’intègrent parfaitement dans un intérieur moderne ou classique. Pour un effet équilibré :

  • privilégiez les reproductions sur fond bleu nuit ou gris clair, rappelant la fresque du Louvre ;
  • associez-les à des matières naturelles : bois blond, laiton, lin ou pierre claire ;
  • évitez les cadres trop imposants pour laisser respirer les aplats ;
  • placez-les à hauteur des yeux, avec un éclairage doux orienté du bas.

Les lithographies originales, signées, constituent un investissement décoratif sûr. Elles apportent un accent poétique et intemporel à un salon ou un bureau.

Que révèle la vidéo du Louvre sur “Les Oiseaux” de Braque ?

Une vidéo publiée par le Louvre en 2021 révèle les détails du plafond restauré. Les caméras montrent la texture veloutée du bleu nuit et les reflets changeants de la lune argentée. On y découvre aussi les étapes de restauration, qui ont nécessité un échafaudage de plus de huit mètres pour nettoyer les panneaux.

Cette séquence souligne la dimension immersive de l’œuvre : en levant les yeux, le visiteur se retrouve littéralement sous un ciel peint. Le film confirme que Braque voulait “ouvrir le plafond vers l’infini”.

FAQ : en savoir plus sur les Georges Braque Oiseaux

Où se trouve l’œuvre “Les Oiseaux” ?

Au Louvre, aile Sully, salle Henri II, plafond restauré en 2021.

Quelle est la différence entre Braque et Picasso sur le thème de l’oiseau ?

Braque cherche l’équilibre intérieur, Picasso défend un message de paix universelle.

Braque avait-il des enfants ?

Non, il n’en a jamais eu.

Quel est le prix d’une lithographie “Oiseaux” ?

Entre 5 000 € et 25 000 €, selon le tirage et la signature.

Quelle est la date de décès de Braque ?

Le 31 août 1963, à Paris.

Où repose l’artiste ?


À Varengeville-sur-Mer, sous une mosaïque d’oiseau.

Pourquoi l’oiseau revient-il jusqu’à la fin de sa vie ?

Parce qu’il représente la pureté et la liberté du geste créateur, deux valeurs qu’il n’a jamais cessé de poursuivre.

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