Dès qu’on parle de l’artist David LaChapelle, un univers visuel explosif vient à l’esprit. Couleurs saturées, mises en scène démesurées, icônes pop transformées en symboles baroques… Peu de photographes ont autant marqué l’imaginaire collectif. Ce n’est pas seulement son esthétique qui frappe, mais la manière dont il bouscule les codes, provoque, et raconte des histoires plus profondes qu’elles n’en ont l’air. Retour sur un parcours hors norme, une signature artistique unique et une influence qui dépasse les frontières de l’art contemporain.
Quand l’artist David LaChapelle a-t-il commencé la photographie ?
Né en 1963 dans le Connecticut, David LaChapelle débute avec la peinture avant de tomber amoureux de la photographie. Très jeune, il s’immerge dans la scène new-yorkaise underground, notamment via le mythique Studio 54, où il croise les icônes du glamour, de l’excès et de la fête. C’est là que son regard se forge, entre esthétique surchargée et critique sociale sous-jacente.
Au début des années 2000, alors qu’il est au sommet de sa carrière, LaChapelle décide de prendre du recul. Il s’installe à Hawaï, loin des projecteurs et des shootings de stars, pour se recentrer sur des projets plus personnels, souvent empreints de spiritualité, d’écologie et de réflexion sur la société de consommation. Ce repli n’est pas un retrait, mais une mutation : LaChapelle n’a jamais cessé de créer, simplement autrement. C’est un choix qui reflète sa volonté de s’éloigner de la pression de la publicité et des magazines afin de renouer avec ses véritables aspirations créatives.
Qui a inspiré David LaChapelle dans son travail artistique ?
L’univers de l’artist David LaChapelle est nourri par une multitude de références. Andy Warhol, évidemment, pour le rapport à la célébrité et à l’image pop ; mais aussi la peinture classique, notamment le baroque et le surréalisme. Caravage, Botticelli ou encore Salvador Dalí hantent ses compositions visuelles. Il puise également dans l’imagerie religieuse, la publicité de masse, le cinéma et même les clips musicaux des années 1990. Ce mélange hétéroclite devient la matrice d’un style visuel unique, aussi flamboyant que critique.
Pourquoi l’artist David LaChapelle est-il aussi célèbre ?
Le succès de l’artist David LaChapelle tient à sa capacité à fusionner la photographie avec le cinéma, la peinture et la culture pop. Ses œuvres sont réputées pour leur tendance à théâtraliser, amplifier, et inviter à décrypter des messages cachés sous des couches de glamour et de provocation. Sexualité, religion, célébrité, consumérisme : rien n’est laissé de côté.
Ses images frappent autant qu’elles interrogent. Il détourne les codes publicitaires pour mieux en souligner l’absurdité, mixe le sacré et le vulgaire, met en scène des icônes dans des décors dignes de superproductions hollywoodiennes. Ce mélange explosif lui vaut une renommée internationale, autant dans les galeries d’art que dans les pages de Vanity Fair ou Rolling Stone.
Quel est le style de l’artist David LaChapelle ?
Chez LaChapelle, rien n’est laissé au hasard. Chaque photo est une construction millimétrée où la technique rejoint l’intention artistique. Il affectionne les décors géants, les accessoires clinquants, les compositions chargées, presque baroques. Mais ce qui distingue vraiment son travail, c’est son approche de la lumière.
L’éclairage joue un rôle central dans ses mises en scène. Il s’inspire autant des plateaux TV que de la peinture classique, notamment du clair-obscur baroque. Il utilise des néons, des filtres colorés, des lumières multiples qui sculptent les corps et intensifient les émotions. Le rendu est spectaculaire, parfois irréel – comme si les personnages étaient projetés dans un monde parallèle, entre rêve, pub et apocalypse. Cette quête de pigments vibrants résonne avec la palette ensoleillée de David Hockney. Ce dernier étant passé maître dans l’art de rendre la couleur presque palpable.

David LaChapelle a-t-il photographié Michael Jackson ?
Impossible de parler de David LaChapelle sans évoquer ses portraits de célébrités. De Madonna à Kanye West, en passant par Lady Gaga, Eminem ou Leonardo DiCaprio, les plus grands ont posé devant son objectif. Mais ces clichés dépassent le simple portrait : ils deviennent des tableaux vivants, où chaque élément – costume, décor, pose – sert une narration plus large.
Parmi ses collaborations les plus emblématiques, celles avec Michael Jackson occupent une place à part. Ensemble, ils ont produit plusieurs séries iconiques, mêlant symboles religieux, sexualité stylisée et décors surréalistes. Ces photos sont aujourd’hui exposées dans des musées du monde entier, tant elles incarnent la fusion parfaite entre sujet et artiste.
Pourquoi David LaChapelle a-t-il poursuivi Rihanna en justice ?
En 2011, David LaChapelle a attiré l’attention du grand public pour une raison bien différente : un procès contre Rihanna. Le photographe l’accuse alors de plagiat sur son clip « S&M« , dont certaines scènes reprennent quasiment à l’identique l’esthétique de ses œuvres. Entre latex, couleurs criardes et poses provocantes, les similitudes sont trop nombreuses pour passer inaperçues. L’affaire a finalement été réglée à l’amiable, Rihanna reconnaissant l’inspiration.
Quels sont les prix remportés par LaChapelle ?
Depuis plus de trente ans, le travail de David LaChapelle est récompensé à travers le monde. Parmi ses distinctions les plus prestigieuses :
- Le Infinity Award du International Center of Photography
- Le Lucie Award pour l’ensemble de sa carrière
- Une nomination aux Grammy Awards pour la réalisation de clips
- Le Art Directors Club Award
- Une reconnaissance dans des festivals majeurs comme les Cannes Lions
Ces prix saluent non seulement son style flamboyant, mais aussi sa constance à explorer des territoires visuels nouveaux, à remettre en question les apparences et à bousculer les normes.
Qu’est-il arrivé à l’artiste après son succès fulgurant ?
Au début des années 2000, alors que son nom est au sommet du monde de la mode et de la publicité, l’artist David LaChapelle décide de se retirer. Il quitte les studios et les paillettes pour s’installer à Hawaï. Là-bas, il construit une ferme dans la jungle, loin de l’agitation médiatique. Ce retrait, loin d’être une rupture, marque un tournant dans sa démarche : il commence à produire des œuvres plus personnelles, à dimension spirituelle, écologique, voire prophétique. Il revient ponctuellement avec des expositions d’envergure, mais avec un regard désormais plus introspectif.



