Artist Mr Brainwash

Artist Mr Brainwash : le génie pop art ou pur canular ?

L’artist Mr Brainwash s’appelle en réalité Thierry Guetta. Il est une figure majeure et controversée de l’art contemporain. Par ailleurs, son style exubérant fusionne l’imagerie du Pop Art et l’esthétique du street art. Il a été révélé au grand public par le film « Faites le mur ! », lié à Banksy. Néanmoins, son ascension fulgurante pose question. Est-il un artiste authentique ou le plus grand canular du marché de l’art ? Cet article analyse le personnage. Nous parlerons de la controverse sur ses débuts et du prix de ses œuvres. L’objectif est de comprendre qui est vraiment Mr Brainwash.

Qui est vraiment l’artiste appelé Brainwash ?

Derrière le pseudonyme « Mr Brainwash » (ou MBW) se cache Thierry Guetta. Né à Garges-lès-Gonesse, près de Paris, en 1966, il émigre à Los Angeles à l’adolescence. Avant de devenir une coqueluche des galeries d’art, Guetta était un personnage excentrique, propriétaire d’une boutique de vêtements vintage. Il était également un vidéaste amateur compulsif.

Pendant des années, il a suivi et filmé sans relâche l’effervescence de l’art urbain. Sa caméra a capturé les exploits de graffeurs et street artistes majeurs, à commencer par son propre cousin, l’artiste Invader, célèbre pour ses mosaïques inspirées de jeux vidéo. C’est par ce biais qu’il rencontre ensuite d’autres légendes comme Shepard Fairey (Obey). Il n’était pas un artiste de rue, mais le témoin privilégié, quoique chaotique, de ce mouvement artistique.

Comment le film « Faites le mur ! » a-t-il créé l’artist Mr Brainwash ?

Le basculement se produit lors de sa rencontre avec l’artiste militant le plus anonyme et le plus célèbre du monde : Banksy. Thierry Guetta devient son guide à Los Angeles et accumule des centaines d’heures de rushs, promettant un docu définitif sur l’art éphémère.

Ce film, « Exit Through the Gift Shop » (« Faites le mur ! »), sortira bien en 2010 et sera présenté à Sundance. Mais le montage est radicalement différent de ce que Guetta imaginait. Banksy, jugeant les vidéos de Guetta inutilisables et le personnage de Thierry plus intéressant que son travail de vidéaste, retourne la caméra. Il pousse alors Guetta à arrêter de filmer et à devenir lui-même un artiste.

Sur ce « conseil », Guetta hypothèque sa maison et lance, en 2008 à Los Angeles, sa première exhibition pharaonique : « Life Is Beautiful ». Utilisant une armée d’assistants, il produit en quelques semaines des centaines d’œuvres. Le succès est ainsi immédiat et colossal. Avant même la sortie du film, le monde de l’art s’arrache cet inconnu.

Quelle est la grande controverse autour de Mr Brainwash ?

« Faites le mur ! » laisse planer un doute immense, qui constitue le cœur de la controverse de MBW. Cet artiste est-il authentique, ou est-il un canular géant, une performance artistique orchestrée de A à Z par Banksy lui-même ?

L’hypothèse est séduisante : Banksy, critique féroce du marché de l’art, aurait créé MBW pour prouver que n’importe qui, avec une bonne communication et en copiant les codes (un peu de Warhol, un zeste de Banksy), peut devenir une star et vendre des toiles à prix d’or. La rapidité de l’ascension de Guetta et son style, parfois perçu comme une simple imitation, alimentent cette théorie.

Cependant, Thierry Guetta, lui, existe bien. Il continue de produire, d’exposer et de vendre massivement dans le monde entier, bien après la sortie du film. Génie marketing ou marionnette ? L’ambiguïté fait désormais partie intégrante de l’œuvre.

Quel est le style signature des œuvres d’art de Mr Brainwash ?

Le style de l’artist Mr Brainwash est une saturation visuelle, un collage joyeux et trépidant. Il puise allègrement dans l’esthétique du Pop Art et les techniques du street art.

Ses œuvres les plus connues utilisent :

  • La sérigraphie et le pochoir : Des techniques popularisées par Andy Warhol et Banksy, permettant la reproduction d’images.
  • Les bombes aérosol : Le spray et les coulures de peinture (bombe) rappellent l’énergie du graffiti et de l’art de rue.
  • Le collage : Il superpose des icônes de la culture pop (Einstein tirant la langue, Kate Moss, Madonna), des personnages de dessins animés, et des références à l’histoire de l’art (Mona Lisa armée d’un aérosol).
  • Les supports : Il travaille aussi bien sur toiles que sur des sculptures (ses fameuses bombes de peinture géantes) ou des fresques murales monumentales.

Le tout est unifié par des messages positifs récurrents, comme « Life Is Beautiful », « Follow Your Dreams » ou « Love is the Answer ».

D’où l’artiste puise-t-il son inspiration créative ?

L’inspiration de Thierry Guetta est un « lavage de cerveau » (« Brainwash ») visuel, comme son nom l’indique. D’ailleurs, il ne cache pas ses influences, il les célèbre et les mélange.

Son inspiration principale vient sans conteste des maîtres du Pop Art. L’influence d’Andy Warhol, souvent cité comme le « père du pop art », est évidente dans la répétition des portraits d’icônes et l’usage de la sérigraphie.

Il s’inspire également des pionniers qui ont fait le lien entre la rue et la galerie d’art, comme Jean-Michel Basquiat et Keith Haring, pour l’énergie brute et la spontanéité apparente. Enfin, son travail est une réponse directe à ses contemporains du street art, Banksy et Shepard Fairey, dont il a absorbé les codes (pochoir, messages percutants) pour les adapter à un format plus commercial et moins politique.

Quel est le prix d’une œuvre de Mr Brainwash et quelle est sa fortune ?

Répondre à la question du prix de Mr Brainwash implique de distinguer ses éditions de ses pièces uniques. L’artiste a su intelligemment occuper deux segments du marché de l’art.

D’une part, il produit de nombreuses sérigraphies et tirages signés en édition limitée. Ces œuvres sont souvent vendues via son site ou des galeries partenaires. Ce qui permet à un public plus large d’acquérir une pièce pour quelques centaines à quelques milliers d’euros.

D’autre part, ses toiles uniques, ses sculptures ou ses créations monumentales s’envolent lors de ventes aux enchères et en galeries d’art. Des pièces majeures ont été adjugées pour des dizaines, voire des centaines de milliers d’euros. Par exemple, son « Charlie Chaplin Pink » (2010) a dépassé les 100 000 dollars chez Phillips.

Pour ce qui est de « Mr Brainwash fortune », aucun chiffre officiel ne soit public. Néanmoins, les estimations de divers médias financiers (à prendre avec précaution) la chiffrent à plusieurs dizaines de millions de dollars. Ce qui fait de lui l’un des artistes contemporains les plus rentables de sa génération.

Que devient l’artist Mr Brainwash aujourd’hui ?

Loin d’être un phénomène éphémère post-film, l’artist Mr Brainwash est plus actif que jamais. Il continue de produire à un rythme effréné depuis son gigantesque atelier de Los Angeles, qu’il décrit comme son terrain de jeu.

Il multiplie les expositions personnelles dans des galeries d’art prestigieuses à travers le monde (Bel-Air Fine Art, Deodato Art) et participe aux grandes foires d’art contemporain comme Art Paris. Parallèlement, il poursuit des collaborations très médiatisées, que ce soit avec des marques (comme Lévis) ou des icônes de la musique (il a signé la pochette de l’album « Celebration » de Madonna en 2009).

Quelle est sa place réelle dans l’histoire du street art ?

C’est là que le débat est le plus vif. En effet, l’artist Mr Brainwash n’appartient pas à l’histoire du street art au sens traditionnel. Il n’a pas passé des années à peindre illégalement dans l’espace public ou à fuir les autorités comme les graffeurs historiques.

Sa place est ailleurs. Il est le « Pop Art du Street Art ». L’artiste a pris l’esthétique de l’art urbain (le pochoir, le spray, l’imagerie subversive) et l’a appliquée avec les méthodes de production de masse d’Andy Warhol. Brainwash n’est ni un vandale ni un artiste militant comme Banksy. En effet, c’est un « showman » du monde de l’art.

Qu’il soit un canular ou non, son existence même est une critique. Il a exposé les mécanismes de la « hype » et la façon dont le marché de l’art peut s’emballer pour une histoire bien racontée, plaçant la signature au-dessus de l’œuvre.

Comment décorer son intérieur avec les créations de Mr Brainwash ?

Intégrer une œuvre de MBW chez soi, c’est faire entrer une dose d’énergie urbaine et de couleur Pop Art. Ses œuvres fonctionnent particulièrement bien comme pièces maîtresses. Voici quelques conseils pour une décoration réussie :

  • Le point focal : Une grande toile de la série « Life Is Beautiful » ou un portrait d’icône (comme Einstein) crée un impact visuel immédiat. Placez la pièce au-dessus d’un canapé dans un salon moderne
  • Le contraste : Ses œuvres, très colorées et denses, ressortent magnifiquement sur des murs aux teintes sobres (blanc, gris béton, noir). De plus, elles apportent une touche ludique à un intérieur minimaliste.
  • L’accumulation : Pour un esprit galerie à ciel ouvert transposé à l’intérieur, on peut accumuler plusieurs sérigraphies ou formats plus petits sur un même mur, mélangeant portraits et messages typographiques.

Bref, l’artist Mr Brainwash, alias Thierry Guetta, reste l’énigme parfaite du marché de l’art contemporain. Est-il un véritable artiste Pop Art, un génie du marketing qui a su capter l’air du temps, ou le produit d’un canular magistral orchestré par Banksy pour révéler l’absurdité du système ? Peu importe la réponse. La réalité est que ses œuvres positives, colorées et saturées de références ont inondé les galeries d’art et séduisent les collectionneurs. Sa devise, « Life Is Beautiful », résume sa démarche.

Panier